Le concept de fente est indissociable d’autres concepts ayant peu ou prou la même signification. Il s’agit d’essayer d’entrevoir la même réalité psychique mais par un angle de vue, une perspective différents.
Les concepts approchants sont notamment ; la grande séparation, la fonction symbolique, la fonction tiers ou fonction paternelle et donc la Loi qui lui est subséquente, la sortie du fantasme fondamental de fusion, etc.
La fente représente l’écart qui se constitue entre la mère et l’enfant.
Au tout début de la vie la mère et l’enfant (ou fœtus à ce stade) constituent une unité anatomique qui va être rompue par la naissance, la coupure du cordon ombilical, le premier inspir et le premier cri.
Donc le premier écart est physique et la coupure ombilicale est le symbole même de cette séparation radicale, de cette distanciation fondamentale.
Le second écart est de l’ordre de la séparation non plus physique mais psychique de la mère et de l’enfant.
Le père, le langage, la fonction symbolique, etc., vont petit à petit instaurer, installer, garantir la séparation mère/enfant tout en étant les continuateurs de ce lien.
Et c’est là le paradoxe où tous ces facteurs font le lit de la séparation psychique tout en perpétuant un lien symbolique.
Ils lient dans la séparation, ils séparent dans la liaison, ils coupent en recollant, mais jamais au même niveau de signification.
La fente est représentative de cet écart, de cet espace, psychique, entre la mère et l’enfant.
La fente, certes, s’est vidée de quelque chose, s’est constituée dans cet écart, mais s’est remplie d’autre chose.
Il y a de fait en ce procès un passage ou un flux incessant du concret vers l’abstrait, du connu vers l’inconnu, du materiel vers l’immateriel…
La fente est avant tout sortie du fantasme fondamental de fusion, cheminement du réel vers la Réalité, installation en la fonction symbolique et le Principe de réalité.
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Écrits en rapport :
– Symbolisation et Préconscient.
– Déclinaisons sur le concept de bisexualité.
– Du fantasme fondamental de fusion (fff) à Amour.
– Inconscient et « l’autre » introjecté.
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– Manquements à la Loi et « trous » dans le champ des signifiants.
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