La Loi est le concept le plus essentiel mais peut-être aussi le plus difficile à expliciter tant il paraît être au cœur du réel, au cœur de ce que l’on pourrait définir comme macrocosme et microcosme.
En philosophie religieuse, la Loi métaphoriserait le macrocosme et, par exemple, dans la pensée hébraïque Tout est soumis à la Loi, à la Thora.
Dans la pensée extrême-orientale on rencontre deux notions pouvant contribuer à en éclairer le sens ; le Tao d’une part, dans la pensée chinoise, et la vacuité dans le bouddhisme.
Au niveau du microcosme humain on pourrait dire que la Loi s’exprime essentiellement dans la capacité du sujet de se « déprendre » d’une représentation afin de devenir totalement disponible pour l’irruption ou le jaillissement de la représentation suivante…
En disant cela il est certain que ce concept de Loi est peu dissociable d’autres concepts fondamentaux, incontournables lorsqu’il s’agit d’appréhender les phénomènes déterminant la pensée, c’est-à-dire la « castration imaginaire » et la fonction symbolique.
Et il ne faut pas perdre de vue que les phénomènes se produisant au cœur de la conscience humaine (le niveau d’immanence) vont se projeter dans les systèmes philosophiques et métaphysiques (le niveau de transcendance).
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Écrits en rapport :
– Loi et limpidité de la représentation.
– Manquements à la Loi et « trous » dans le champ des signifiants.
– Loi et sortie du monde sublunaire.