Il ne s’agit pas de la nostalgie du ventre maternel, ni du Walhalla des peuples nordiques pas plus que des Champs-Élysées de l’Antiquité gréco-romaine, encore moins du lieu de félicité post mortem des religions monothéistes.
Il s’agit simplement de l’espace psychique entre deux représentations, espace correspondant en quelque sorte à l’inter-dit ou à des concepts proches du Tao chinois ou de la vacuité bouddhiste.
Le Paradis est donc l’image de ce qui est ailleurs défini comme monde symbolique, lieu d’application de la Loi (Thora), le là de la mise en acte du procès alchimique lui-même, procès alchimique constitué par la somme des décantations et dematerialisations effectuées dans le champ de la pensée.
Tout le monde sait que l’alchimie est processus de transformation du plomb psychique en or psychique.
Cet or psychique est en correspondance avec les notions de Self (Winnicott), de Soi (Jung), ou encore de Sagesse des philosophies grecques et extrême-orientales.
Et cet espace, que permet de découvrir l’installation en la fonction symbolique, est de l’ordre de la paix procuré par cet « autre monde », monde correspondant à l’appellation ancienne et celtique de sid, monde se situant en dehors des vicissitudes du temps et de l’espace.
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– Du sexe de la femme comme signifiant de la connaissance.
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– La Titanomachie ou la guerre entre la conscience fragmentée et conscience unifiée.
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