L’animal ne tue pas par plaisir, il ne connaît pas la perversion, il ne fait pas le mal pour le mal, il ne torture pas, il ne commet pas des choses abominables, il ne réduit pas en esclavage, il ne massacre pas, ne génocide pas, il ne détruit pas la planète…
Certes il n’est pas humain et il laisse le privilège de l’ « humanité triomphante » aux hommes !
L’animal, paradoxalement, serait-il un modèle éthique pour l’homme ?
Et pourrait-on dire, en poussant le paradoxe jusqu’au bout, que l’homme qui aurait atteint à l’animal deviendrait Homme ?
Ce qui voudrait dire que l’homme qui aurait réalisé la « perfection », non par l’Instinct comme l’animal, mais par la puissance de son esprit capable d’aller au cœur des choses, par son amour et par sa liberté infinis aurait du même coup réalisé son humanité !
Mais l’enjeu est colossal car être dans la loi de vie (Loi) comme l’animal mais dans un corps et dans un esprit d’homme, voilà qui ouvre au Ciel, c’est-à-dire à l’être.
Avoir la chance d’un incarnation humaine et se maintenir dans la duplicité et la perversion, a contrario de l’animal représente, certes, une catastrophe majeure au plan de l’éthique.
« Si nous ne profitons pas de cette chance inestimable, nous n’aurons pas d’autres choix que de dévaler, comme une pierre, la pente qui mène aux mondes inférieurs du samsara » (Dilgo Khyentsé Rinpotché dans Chemins spirituels de Mathieu Ricard – pocket – p. 28).
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