Il y a dans voir quelque chose de l’ordre d’une activité, d’une pénétration, voire d’une emprise. Et a contrario il y a dans être vu quelque chose de l’ordre des opposés que sont passivité, être pénétré, être contrôlé.
Se voir revient en quelque sorte à se dédoubler : « je me vois » ! ou « je » vois « me » !
« Me » est bien l’objet passif de « je » !
On s’approche là du stade du miroir décrit par Jacques Lacan et cela jouxte les questions de double, d’ambivalence et de bisexualité.
Mais « se voir » ramène la bisexualité du fantasme à la réalité.
Et « se voir » est du même ordre que s’attacher à une représentation.
Lorsque justement on ne s’attache pas à une représentation, Loi par la fonction symbolique, on assume en soi le plan de réflexion.
Lorsque l’on s’attache aux représentations on achoppe sur la question du plan de réflexion et Penser devient impossible.
On régresse alors du plan de réflexion, soit la capacité à penser authentiquement [Penser]), au stade du miroir et donc de la captation imaginaire. On régresse du Symbolique à l’Imaginaire, de l’unité au double !
Le plan de réflexion assumé devient la porte même du passage de la dimension lunaire à la dimension apollinienne de l’existence.
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Écrits en rapport :
– Self, plan de réflexion et instantanéité de l’expérience psychique.
– Surgissement de l’idée et plan de réflexion.