L’Imaginaire est ce qui est propre à « donner des images ».
L’Imaginaire est donc ce qui se voit de ce qui est réel, dense et matériel.
L’Imaginaire est de l’ordre de la matière, de la mater.
La relation imaginaire est de l’ordre du « faire corps avec », du « faire partie de », du « être intégré physiquement à », du « faire partie d’un ensemble », du « être relié à ».
L’Imaginaire est de l’ordre de l’horizontalité, il revient à : « ce que j’ai devant les yeux lorsque je chemine dans un plan horizontal » ou « avec quel objet surgissant devant moi vais-je pouvoir me mettre en lien ? ».
L’Imaginaire sous-tend la question de se lier à la matière, et c’est en ce sens qu’il a donc à voir avec la question de la matérialité.
Dans cet aspect de liaison à la dimension matérielle on ne peut qu’évoquer la question de la libido.
Le Symbolique, quant à lui, doit s’entendre comme distance, mise à distance, distanciation.
Le Symbolique est de l’ordre d’un processus de dematerialisation, de dé-densification, d’abstraction, d’extraction, de différenciation.
Le Symbolique est donc bien de l’ordre de l’élévation, de l’érection, de l’envol, du décollement. Il est lié à la verticalité, il est de l’ordre de la transcendance.
Il implique un processus de dessaisie par rapport aux représentations, processus de dessaisie qui déverrouille lui-même la possibilité de fuite le long de la chaîne des signifiants.
Et c’est cette fuite le long de la chaîne des signifiants qui libère elle-même la question du Sens.
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Écrits en rapport :
– A propos de la question de l’Imaginaire.
– Manque originel et stimulation de l’Imaginaire.
– Juste d’une représentation à l’autre.
– Des processus primaires aux processus secondaires ou de la structuration de l’Imaginaire.