La question de la filiation, dans le monde occidental, s’est trouvée liée, à un certain moment, à celle de la pensée juive et du monothéisme.
Dans le fond même de la psyché occidentale, à partir du crochet fait vers le judaïsme, la question des pères rejoint celle de l’Ancien Testament.
Ainsi le dépérissement du fantasme fondamental de fusion, dont il a été question à plusieurs reprises, a, entre autres, comme pilier fondamental, comme socle, les pères d’Israël et notamment Abraham, Isaac et Jacob.
C’est pourquoi l’antisémitisme ne peut que représenter une tentative inconsciente de retour au fantasme fondamental de fusion, de retour à l’idolâtrie, de négation du processus métaphorique et symbolique, de refus de la Loi.
Les récents développement de l’Histoire ont pu nous montrer magistralement comment le renoncement à l’Ancien Testament et le retour au paganisme nordique ont pu générer une catastrophe sur le plan de la pensée et de l’éthique.
Catastrophe dont il n’est pas sûr que le monde occidental se relève.