Ou la notion de paradoxe fondamental.
En se situant dans le Tout on est que parties, en étant partie, on accède au Tout dans le sens de l’unité psychique.
Autrement dit en voulant être Tout on est fragmenté ou dissocié et en acceptant sa finitude ou ses limites on peut accéder à quelque chose de l’ordre de la totalité symbolique.
C’est pourquoi l’on peut énoncer que le phénomène psychotique est de l’ordre du retour à la « Totalité », dans le sens de retour à la fusion à la mère archaïque.
Ce qui revient à un déni de la différenciation.
Car l’intervention du père symbolique, père en tant que tiers, permet de « séparer » de couper le lien imaginaire et du même coup, cette césure, cette fente, cette différence, permet l’existence, permet le Désir.
Être sexué (au sens psychologique), c’est être différent.
Rompre le lien fusionnel à la mère archaïque, c’est accéder à la différence.
L’intervention du père permet la différenciation, soit les identifications sexuelles secondaires, c’est-à-dire se reconnaître en tant qu’homme ou en tant que femme et pas seulement au niveau de l’image mais surtout en tant qu’être désirant.
Donc désirer c’est être séparé, c’est être différencié, c’est être sexué psychologiquement.
Et Désirer, étymologiquement, signifie bien être séparé de !
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