Le daimon serait une sorte d’intermédiaire entre les dieux et les hommes.
Mais la meilleure façon de comprendre cette notion serait de transiter par le concept de fonction symbolique ou de Loi permettant véritablement l’accès à la Réalité.
Avoir un lien avec son daimon pourrait donc signifier accéder à la Réalité du monde.
Platon nous montre à plusieurs reprises Socrate se mettant à l’écart et semblant « communiquer » avec son daimon.
Il n’y a là aucunement référence à une sorte de révélation ou de descente de la vérité dans l’homme, en l’occurrence en Socrate, mais bien au contraire indication d’une transcendance, d’une élévation de l’âme humaine vers la vérité et cette élévation, cette transcendance, s’effectuant justement du fait de l’installation du sujet en la fonction symbolique.
Et du fait même de l’installation en la fonction symbolique il y aurait passage d’un rapport du sujet au « monde » (monde imaginaire) à un lien, du même sujet, au monde des représentations (monde) qui correspondrait au monde dit « symbolique ».
On peut rapprocher cette notion du daimon de la philosophie grecque, daimon en tant que figuration, avec celle de l’ange gardien ou plus précisément avec celle des hommes de la race d’or de la mythologie grecque hésiodique.
En effet les hommes de la race d’or, dans la conception d’Hésiode mais peut-être aussi surtout d’interprétations plus tardives, étaient censés persister après leur mort afin de guider les mortels à trouver le bon chemin.
En Asie nous retrouvons l’équivalent de cette conception avec la notion de Boddhisattva.
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