A chaque instant par la Loi assumée, vécue, assurée, il y a liaison – déliaison.
– L’aspect liaison représente l’aspect terrestre ou samsarique ou matériel ou encore de l’ordre de la Mère et donc des représentations liées à l’imago maternel.
– L’aspect déliaison représente l’aspect céleste ou nirvanique ou encore spirituel et symbolique ou plus encore de l’ordre du Père et des représentations liées à l’imago paternel donc en dernière analyse de l’ordre de la Loi.
Mais ces deux aspects se tiennent mutuellement l’un l’autre, ils sont en dialectique permanente.
Ils coexistent.
Et la Loi de Vie (vie psychique) ou Loi symbolique permet leur alternance sans entrave.
La pureté du Ciel, seule, permet la richesse matérielle !
La pureté du Ciel, seule, permet la création d’un monde harmonieux, d’un monde parfait.
Mais la déliaison psychique est liée à tout un ensemble de représentations sur le « Ciel », sur « Dieu », sur le « Nirvana », sur « l’Esprit ».
Et l’on vient de voir que toute représentation en tant que représentation du monde est de l’ordre de la Terre !
Il s’agit de représenter le « monde » dans ses aspects soit concrets soit abstraits.
Le « Ciel » doit être fondamentalement, absolument, inévitablement, a-représentatif.
Quand la Loi n’est pas intégrée psychiquement, pas assumée, l’individu ne peut s’empêcher de rester « rivé » aux représentations. Il ne peut se départir de l’attachement.
Il ne peut se départir de l’attachement aux représentations qu’elles soient d’un ordre concret ou abstrait, représentations de la Terre et représentations du Ciel.
Il y a donc persistance de l’attachement et donc impossibilité d’assurer la fonction Symbolique.
Donc l’individu achoppant sur le chemin de la Loi, demeurant attaché aux représentations du « monde » peut être tenté par un clivage entre les représentations célestes et les représentations terrestres.
Avec d’un côté le nirvana, le Ciel, « Dieu » et de l’autre la Terre, le samsara, le Diable, etc., etc.
Mais on a bien compris, qu’en fait, toute représentation est « terrestre ».
Le fonctionnement psychique peut dès lors se scinder en deux aspects :
– un aspect permettant une « évacuation » ou une « issue » divine,
– un autre aspect permettant une « évacuation » et une « issue » terrestre.
Alors qu’en fait la vie humaine accomplie doit se concevoir comme une sorte de respiration entre, d’une part, l’aspect de liaison au « monde » par le biais de ses représentations tant concrètes qu’abstraites et, d’autre part, l’aspect de déliaison du « monde » et de tous ses représentants.
Ce dernier aspect étant « proprement » a-représentatif.
La mort psychique (mort) est le résultat d’une intoxication par un trop aussi bien de l’ordre de la liaison que de la déliaison.
Dans les cas extrêmes du fonctionnement psychique on constate bien que l’autisme est une « solution » visant à éradiquer l’aspect « terrestre » et la schizophrénie (et le manque fondamental qui lui est inhérent) représente un refus radical de l’aspect « céleste » défini plus haut.
L’autisme est en deçà du manque et la schizophrénie bien au-delà.
L’autiste ne veut plus voir la Mère, le schizophrène ne peut s’en défusionner !
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– Déclinaisons sur le concept de bisexualité.
– Inconscient, Totalité et bisexualité psychique.
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