De représentation 1 à représentation 2, ou de R1 à R2, et dans ce mouvement, en cet inter-dit, le passage du monde « ordinaire » à un monde minuscule, que dis-je, à un monde « néantisé », à un « vide » quantique dans lequel, de façon fugace, apparait le chat mort/vivant de Shrödinger.
Et de cette zone d’absolue incertitude réapparait le monde ordinaire mais un brin différent, un brin modifié, un brin sublimé. C’est le travail du feu, de la flamme, qui, comme dirait Gaston Bachelard « sort du cœur des branches »1.
Le feu qui dématérialise la matière, qui consume les certitudes et les barrières psychiques, le feu dont le monde est issu (Héraclite), le feu auquel tout retourne, est manifestement assimilable au cœur du réacteur qui, à jamais, de R1 à R2, régénère le monde, régénère le monde des représentations.
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1. Gaston Bachelard
« La psychanalyse du feu »
Idées gallimard
Page 93
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Écrits en rapport :
– Essai de métaphysique autour de la dialectique Un/Totalité.
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