Le Désir n’est pas une force qui pousse à satisfaire les besoins.
Le Désir est une force vitale essentielle, fondamentale qui pousse un être Vivant et Désirant à Féconder l’autre, que cette fécondation soit de l’ordre de l’Imaginaire (don de vie biologique) ou symbolique.
Et cette fécondation dite symbolique (qui rejoint en quelque sorte le sens platonicien du terme) s’assigne le but fondamental de permettre à autrui l’accès à la génitalité, au sens pleinement freudien du terme, génitalité qui va se décliner selon les registres essentiels de l’Amour, de la Joie et du Désir, bref de la vie psychique (Vie).
Mais Désir et besoins ne sont certes pas rédhibitoires. On a toujours des besoins qu’on soit Désirant ou pas, mais quand on accède au Désir, on accède à l’essentiel en soi, on accède à sa « place » dans le monde, on est, et on est par-delà ses besoins, on dépasse ses propres besoins.
Car un être Vivant (vivant psychiquement) donc Désirant, a toujours des besoins du fait de la vie imaginaire, biologique (le corps).
Mais un être Désirant est par-delà les représentations de l’objet comme des représentations de l’absence de l’objet.
Ainsi investir des représentations de mortification (absence de l’objet) est aussi grave, sur le plan de la Loi (loi de vie psychique), que d’investir des représentations d’objet.
La vie psychique (Vie) est subordonnée à la capacité de « décoller » de toute représentation ; représentations de l’objet comme représentations de l’absence de l’objet.
Une représentation « absence de l’objet » est un « objet » psychique au même titre qu’une représentation « de l’objet ».
On accède au Désir lorsqu’on est capable de « décoller » de toute représentation psychique d’objet, c’est-à-dire des représentations « d’objet » et des représentations « absence de l’objet ».
Il est certes extrêmement difficile de distinguer entre les besoins ou désirs et le Désir qui pourrait peu ou prou correspondre à la notion fondamentale de « non-désir » des philosophies extrême-orientales.
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– L’ombre.
– Orion ou le changement de paradigme.
– Sacrifice du « fils » et orgies.
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