Dans la pensée hébraïque, telle qu’elle peut se présenter dans l’Ancien Testament, « connaître » a, entre autres significations, celle de l’acte conjugal.
Et c’est ainsi que l’on peut dire que l’homme connaît la femme.
La connaissance est donc assimilée à la tension vers un objet de désir, tension qui mobilise tout le psychisme, tension qui implique une organisation/structuration de ce dernier.
Et cette connaissance a pour but ultime la fécondation du corps féminin.
Et le Désir peut être assimilé à cette connaissance-là.
Puisque l’on a vu que le Désir, par acceptation de la séparation et de la distance d’avec l’objet primaire (l’astre perdu évoqué dans la définition même de Désir) allait pouvoir se diriger vers un objet identique mais différent fondamentalement !
Par extension, le procès de fécondation va diffuser de l’objet « corps féminin à féconder » à l’Objet « corps du réel à Féconder ».
On est donc sur une ligne signifiante et métaphorique allant de l’objet du désir prosaïque, « le sexe de la femme » à une ligne plus fondamentale qui est l’Objet de la connaissance ».
L’« objet du désir » devient ainsi l’ « Objet du Désir » !
Quant à la femme, elle serait sur la même ligne mais l’obligation physiologique qui lui est faite de la gestation, lui impose le désir du Désir de l’autre, une inversion de sens du désir donc, accompagnée d’une touche de masochisme.
Mais cela aboutit pour elle à la capacité d’enfanter, de mettre un enfant au monde avec l’extrême valorisation que cela implique.
Mais au-delà de ces buts imaginaires et symboliques, le telos de la connaissance est d’« aller là où il faut », formule imagée signifiant la « réalisation » de l’être humain dans sa singularité.
Et cette « réalisation » de l’être humain dans sa singularité s’approche inexorablement de la question ontologique, de la question de l’être ce qui met, au bout du compte, tout le monde d’accord !
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Écrits en rapport :
– Du sexe de la femme comme signifiant de la connaissance.
– Persée ou la capacité vraie à penser (version courte).
– Méduse ou le problème de la connaissance.
– Phénoménologie de la Parole perdue.
– De la blessure « mortelle » de Chiron le centaure guérisseur.
– De la passion déniée d’Orion et d’Artémis (dans Orion ou le changement de paradigme).
– L’ombre.
– De l’âge d’or ou du temps de Chronos.
– La question philosophique du panthéisme.
– Du fantasme fondamental de fusion (fff) à Amour.
– De « voir » comme métaphore de la connaissance.
– Amphiaraos ou la divination par les rêves.
– De ce qu’implique fondamentalement la question de l’être.
– Prométhée et mythologie comparée.
– Prométhée ou le « faux pas » de l’intellect.
– Du difficile chemin vers la conscience unifiée.
– La fonction symbolique ou « comment dégrossir la pierre brute » ?