Certes, la pensée atteste de la Loi, que le Principe de réalité, jamais ô grand jamais ne se reporte sur le corps, sur la personne, sur le moi, sur les représentations, sur « je » le représentant de représentations.
La pensée (en tant que faculté de créer le monde psychiquement) atteste de cela, que la Réalité est rédhibitoire au monde.
Comme l’acte de penser créé Représentation2 (R2), de même à chaque instant la Réalité créé le monde.
De même qu’à chaque instant, en fuite absolument par rapport au monde passé, Il créé le monde futur [métaphysique], de même l’homme réalisé, en fuite absolument par rapport à R1, (monde passé) créé R2 (le monde nouveau) et pense.
Reprise de cela.
On va essayer de le redire sans perdre de vue que les conceptions métaphysiques correspondent à des projections, en un ailleurs indéfini, de l’intimité même des mécanismes de pensée.
La pensée atteste de la Loi, elle atteste que le Principe (en soi) ne se reporte jamais sur l’objet, sur le corps, sur la personne, sur le moi, sur une représentation quelle qu’elle soit, sur le « je » représentant de représentations.
Et ainsi la pensée confirme l’existence même d’un chemin allant de Représentation1 à Représentation2 (de R1 à R2).
R2 étant création (au sens psychique) par le sujet pensant, donc par le sujet qui est.
En ce sens il est à l’image [métaphysiquement parlant] de Celui qui, en fuite absolue et radicale par rapport au monde (ancien), créé sans cesse le monde (nouveau).
Comme il est dit, sentant Tout, comprenant Tout, en fuite de Tout, Il unifie Tout… et créé Tout !
Absolument en fuite de l’ancien monde Il créé sans fin le monde nouveau.
C’est pourquoi l’on peut dire que la Réalité, rédhibitoire au monde, re-créé le monde sans fin !
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Écrits en rapport :
– De ce qui fonde la métaphysique.
– De la métapsychologie à la métaphysique.
– De cette bonne vieille métaphysique.
– Essai de métaphysique autour de la dialectique Un/Totalité.