Dans les relations d’amitié, il y a une sorte de contrat tacite d’identification mutuelle et de renforcement du Moi.
L’ami est un Moi « autre », un alter ego, une sorte de « Moi auxiliaire ». Il y a quelque chose de l’ordre de la fratrie, de la tribu, du clan, il s’agit en fait de participer à une loi commune.
Il faut suivre une sorte de même chemin qui engage mutuellement, un même but qui va lier les hommes, et de la solidarité à toute épreuve.
On retrouve là peut-être ce qui pouvait lier les hommes de la horde primitive partant chasser des jours ou des semaines entières.
Là on comprend mieux comment le « même » devient un repère par rapport à la loi totémique et fonde le mouvement de « l’homosexualité symbolique ».
Dans la vie quotidienne on comprend mieux également certaines règles sociales comme par exemple la nécessité de temps pour l’établissement de relation amicales ou sociales, il faut s’assurer qu’on est bien dans le registre de la loi totémique et non dans une relation sous-tendue par quelque chose de l’ordre de la séduction.
Il faut de même être présenté par quelqu’un déjà issu du cercle relationnel et qui va garantir ainsi que la personne présentée correspond aux normes tacites du groupe appartenant au même totem.