Si on résume ce qui se dit de la Préhistoire et de l’Antiquité on va retenir des aspects aussi simples que redondants et structurés :
Que la psyché humaine va se scinder en deux :
Une psyché masculine qui suit la ligne extérieur – bande armée – chasse – guerre – armes – sang – jour – naissance d’une représentation d’un « Dieu » masculin et paternel.
Une psyché féminine qui suit la ligne intérieur – contenant – obscurité – femmes et enfants – lait – naissance d’une représentation divine maternelle (Grande-Mère des dieux et des hommes).
Et il est d’une extrême nécessité d’instaurer une « séparation » entre le sang et le lait, ce que l’on peut retrouver dans nombre de traditions.
Petit à petit, une synthèse va s’opérer, et, dans la Préhistoire, va émerger dans le psychisme humain la certitude d’un lien profond entre la mort et la renaissance.
L’apparition des premières sépultures atteste de ce lien.
La question de la mort et de la renaissance va se cristalliser autour de celle de la génération humaine, elle va se centrer sur la question de la sexualité.
Les organes génitaux vont représenter cet espoir de renaissance après la mort comme on peut le voir dans la cérémonie de présentation de l’organe génital mâle lors des mystères d’Éleusis ou lors de manifestations dionysiaques.
Bien avant les sacrifices humains étaient incontournables afin justement de favoriser la vie, la génération, la fécondation.
Là encore la mort, par le sacrifice, garantissait le renouveau vital du végétal, de l’animal et de l’humain.
Les sacrifices s’inscrivaient donc dans le cadre des rites de fertilité ; sacrifices de jeunes hommes, sacrifices de vierges, mais aussi parfois sacrifices d’enfants.
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Écrits en rapport :
– Psyché et imagos parentales.
– Amphiaraos ou la divination par les rêves.
– De l’opposition Soleil/Lune.
– Sacrifice du « fils » et orgies.