Les moines taoïstes ont inventé les arts martiaux, non pas dans un esprit belliqueux, mais plutôt guerrier. Et la guerre n’est pas déclarée à un ennemi extérieur mais bien plutôt au mal en soi ou à la mort en soi.
La guerre au mal en soi est ce qui est dénommé Djihad en Islam.
Toutes les énergies du corps s’unifient pour atteindre un point de la sphère, point censé représenter, métaphoriser, justement le mal du « monde » et de soi.
Et dans ces actes se retrouve et se résout l’ambivalence fondamentale.
En même temps qu’il s’agit d’atteindre ce point, en même temps il s’agit de le détruire. Et on peut rajouter à cela quelque chose d’essentiel. Ce point matérialisant le mal, l’ennemi, doit être placé à l’extérieur.
Cela rejoint les théorisations de Freud concernant l’agressivité et le fait que lorsque diminue ou cesse l’agressivité dirigée vers l’extérieur, l’idéal du moi ou le surmoi se charge de l’agressivité délaissée et la retourne vers le moi.
C’est certainement pour éviter ce retournement de l’agressivité par le surmoi sur le moi que les moines taoïstes ont inventé le Budo, et ils ont été certainement précurseurs, en ce domaine également, de ce que l’on a appelé plus tard la psychosomatique.
Et si quelqu’un veut absolument coïncider, s’identifier à point-là, tant pis pour lui !
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