La question du souffle ou la question de l’esprit qui anime.
Un animal est un être vivant animé.
La naissance coïncide à la prise de souffle et la mort à son exhalaison. On dit rendre son dernier souffle pour rendre son âme, pour expirer.
Donc « ce qui anime » est marqué du sceau du souffle et donc de l’élément air.
Et cet air, pour la psyché, pénètre dans le corps et anime, vivifie les organes internes plongés dans l’obscurité totale, dans le noir du corps.
Mais l’air est ce qui est au-dessus de la terre, l’air est subtil, lumineux de jour du moins, il permet la communication, par le son, par les ondes, il symbolise le partage d’information, la connaissance, l’intelligence, l’entendement, bref le savoir dans tous les sens que lui a donné l’être humain.
C’est pourquoi l’air, le souffle est esprit, entendement et lumière.
Ainsi par métaphore comprendre c’est voir.
Car voir l’objet concret dans la lumière et voir l’objet de la connaissance (abstrait) en pleine lumière lors de son passage de l’inconscience à la conscience est métaphoriquement identique.
Amener « l’air » dans les organes c’est certes leur amener un élément vivifiant mais c’est aussi et surtout les conscientiser, les contrôler, les voir.
Amener de la « lumière » aux organes revient à dissiper le noir de l’inconscience qui s’est agglutiné sur eux, revient à les régénérer.
Est-ce que la maladie serait de l’ordre du noir des organes et la pleine santé, a contrario, de leur lumière ?
C’est peut-être pour cela qu’il a été dit que le souffle qui va et vient, le souffle qui vivifie, le souffle de l’esprit n’est ni plus ni moins l’âme.
En tout cas observons le brin d’herbe émergeant de la terre, de l’humus et qui croît dans l’air et la lumière.
D’ailleurs le mot humain ne vient-il pas du vocable humus ?
—
Écrits en rapport :
– Inconscient, Totalité et bisexualité psychique.
– La Titanomachie ou la guerre entre conscience fragmentée et conscience unifiée.
Comments: no replies