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2 avril 2023  |  By Bernard Caylus In Ecrits récents

Husserl ou de la relation d’inconnu à la réduction phénoménologique.

L’importance fondamentale pour l’homme serait de se situer dans une attitude qui serait de l’ordre de la relation d’inconnu.

Ce renoncement aux représentations évoque la règle des philosophes antiques de la suspension du jugement ou Epochè.

Cet Epochè des sceptiques fut reprise par les philosophes phénoménologistes et notamment Husserl.

Pour orienter notre jugement il faut modifier radicalement notre façon naturelle de regarder le monde.

Il faut être en capacité d’accomplir ce que Husserl nomme réduction phénoménologique et cesser de porter, projeter, constamment nos jugements sur l’Objet.

Ainsi l’Objet, sauf, de nos projections sur son être pourra être contemplé sans préjugé.

Par ce biais la Conscience nous est donnée, là, nous sommes au Centre de l’idée (Poséidon) et non plus rivés, fixés, attachés, aliénés à l’idée !

Les stoïciens ont attiré notre attention sur ce qui nous est propre.

Quelle est la seule chose qui nous appartient ?

La seule chose qui nous appartient est l’Idée qui vient ici et maintenant.

Une idée vient…, elle est vraie disent les stoïciens.

Qu’est-ce qu’une idée vraie ?

Une idée vraie est une idée objective, répondent-ils.

Qu’est-ce qu’une idée objective ?

Pour eux sont objectives les représentations qu’ils appelaient kataléptikai, pour reprendre Pierre Hadot, ou représentations « compréhensives » permettant de saisir la Réalité.

Ou encore est kataléptikai une représentation qui s’arrête strictement à ce qui est perçu sans rien ajouter.

Descartes propose le terme d’idées innées pour caractériser une idée provenant de l’équipement neurobiologique par opposition aux idées « factices » créées par notre imagination que nous rajoutons sur les représentations ou idées objectives.

L’essentiel est de rester sur des suites de représentations objectives sans jamais rajouter autre chose.

Quel est cet autre chose qui dénaturerait ou contaminerait les représentations vraies ?

Pour eux il s’agirait d’une sorte de discours intérieur, issu de l’ego et de sa « folie » d’attachement, qui se grefferait sur les représentations.

C’est cet ajout qui déformerait notre perception du réel ou de l’Objet.

Epictète : « Ce qui nous trouble, ce ne sont pas les choses, mais nos jugements [faux-discours] sur les choses ».

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