Le sacrifice d’Attis, le fils/amant de la Déesse-mère, mère des dieux et des hommes, ou Dame nature ou matière (mater) ou processus mentaux était ce qui rendait le collectif humain « fécond » !
Autrement dit, si l’on transpose cela au plan de la vie psychique, et que l’on assimile le fils à l’idée ou à la représentation mentale, on peut affirmer que le sacrifice de la représentation est ce qui permet de rendre « fécond » au plan de la pensée.
Et ce sacrifice de la représentation ou sacrifice du « désir » met en exergue magistralement la question de la pertinence du non-désir des philosophies extrême-orientales.
Et on peut également y discerner un lien avec la thématique du culte de Mithra.
De toutes les façons ce sacrifice de la représentation ou sacrifice de l’idée ou du « désir » conscient représentait la porte même qui ouvrait sur l’organisation et la structuration des énergies psychiques et pulsionnelles dans le sens de l’activité génitale au service de la reproduction.
Le renoncement au « désir » conditionnait l’unification des pulsions et, ainsi, l’émergence et le jaillissement du « Désir ».
Ce « Désir » pouvant correspondre au dogme freudien d’une organisation et d’une structuration des énergies psychiques et libidinales s’orientant, d’une part, vers la génitalité adulte en vue de la reproduction et, d’autre part, vers une compréhension de la Réalité.
Ce « Désir » est donc irrémédiablement marqué du sceau de l’unité tant au plan libidinal que cognitif.
Et dans la réalisation du rite, lors du sacrifice dans le réel du fils amant de la mère, correspondaient les explosions orgiaques dans lesquelles se mêlaient de façon inextricable et le festin et le festif.
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Écrits en rapport :
– Du sacrifice à la génitalité ou de la dimension phallique de l’existence.
– Du meurtre, de la mort et du sacrifice.
– Préhistoire et « roue des morts et des renaissances ».
– De l’écartèlement des hommes entre Éros et Thanatos.
– Repas totémique et incorporation de la toute-puissance paternelle.
– Du sacrifice à la hiérogamie.
– Phénoménologie de la notion de sacrifice.
– Du fantasme collectif de sacrifice du fils et de régénération.
– La fonction symbolique ou « comment dégrossir la pierre brute ».
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