L’investissement conscient d’une représentation amène l’investissement occulte de la représentation opposée. C’est-à-dire que l’investissement d’une représentation fait pousser la représentation opposée dans l’Inconscient.
Les couples de représentations opposées sont en rapport avec la question de la dualité ou de la « Manifestation ».
C’est-à-dire que l’investissement conscient d’une représentation renforce l’investissement de la représentation opposée dans l’Inconscient ce qui majore considérablement l’ambivalence et produit l’effet suivant : ce qui est recherché activement par l’intentionnalité du Conscient est entravé, inhibé ou annulé par le procès de l’Inconscient.
Ce qui explique que derrière la motivation consciente les forces inconscientes de répétition sont à l’œuvre, ou que derrière la volonté consciente se profile l’inter-dit !
Ainsi le renforcement de l’ambivalence fragilise le Moi ; qui perd de sa cohérence du fait de la poussée des éléments refoulés contraires à son affirmation, qui est entravé dans son action dans le monde, qui doit affronter un Surmoi démesuré qui se nourrit aux dépends de l’énergie produite par le développement des affects liés, justement, aux représentations opposées.
L’expression du désir, l’hyperinvestissement des représentations qui le portent, sa proximité avec la « convoitise » inconsciente de l’objet primaire (la Manifestation, la Terre, la Mère), tout cela met en branle la dynamique surmoïque dans le sens de l’inhibition ou du symptôme.
On comprend mieux, en considérant le caractère « suspect » du désir, les théorisations extrême-orientales sur le non-désir, ou voie de l’intentionnalité qui échappe au conflit.
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