L’alcool représente pour l’humanité la meilleure comme la pire des choses !
Boisson divine, certes, eut égard à la dimension dionysiaque de l’existence, mais à condition que ce soit à faible dose !
Car, à faible dose, les boissons alcoolisées représentent certainement un facteur intégratif des pulsions partielles, et donc un facteur d’unification, de génitalisation, de la Psyché.
A dose plus forte c’est vite le contraire et le facteur intégratif ou d’unification se transmue très vite en facteur dissociatif, fragmentant la Psyché.
A dose minimale les effets sur l’humeur (et plus particulièrement en ce qui concerne le vin rouge) sont fortement positifs.
Dès que les quantités augmentent il semble que s’installe au contraire un effet dépressogène.
C’est le « travail du trou » qui appelle l’augmentation des doses pour retrouver un effet énergétique équivalent.
L’augmentation des doses, pour fuir la dépression, s’accompagne d’une dépendance psychologique, dans un premier temps, puis somatique.
La lutte contre la dépression et le facteur dissociatif vont avoir pour conséquence la majoration de la fonction de clivage.
Ce qui était intégratif à faible dose devient désintégratif à dose plus élevée !
Le clivage détermine une orientation de la personnalité vers la solution perverse.
L’appétence trop marquée pour la boisson de feu rapproche du feu de la perversion !
Et cela par la proximité des signifiants feu – phallus (mais phallus en tant que pulsion partielle) – alcool !
Mais le « Feu » représente l’incandescence de la Pensée et demeure le symbole par excellence de la Réalisation.
Tandis que le « feu » représente, par opposition de symbole, la non-Réalisation, et la solution perverse phallique.
C’est pourquoi l’on constate souvent que le feu phallique produit par l’éthanol en excès se met en place de la sexualité vécue.
La jouissance s’éloigne irrémédiablement de la sexualité en acte pour investir l’état d’ébriété !