En reprenant les mythes relatifs aux divinités solaires ; Attis, Dionysos, Jésus, il est d’évidence que le thème traité est bien celui de la mort et de la renaissance.
Et cette thématique de la renaissance est constamment reliée à celle du sacrifice.
Et la question du sacrifice, quant à elle, est indissociable de celle de la fertilité.
Cet ensemble de mythèmes est consubstantiel, dans la Psyché, à la notion de Loi symbolique.
A quel moment se produit cette sorte d’intériorisation du sacrifice qui devient loi morale (Loi) ?
Il est difficile de le dire mais il semble que le dionysisme ai joué un rôle fondamental dans cette mutation.
Il y a passage, à un certain moment de l’Histoire de l’humanité, du sacrifice du fils au sacrifice de la représentation, au sacrifice de l’idée.
Dionysos a représenté tout à la fois la transition de l’exaltation (mania) à la cognition, comme l’affirmation de l’aspect fondamental, pour la Psyché, de la dimension phallique de l’existence.
C’est par la Loi symbolique, subséquente à ce ou à ces processus, que l’on peut véritablement réaliser sa propre capacité à penser (Penser), que l’on peut véritablement activer la dimension shivaïque, si l’on se réfère à la vieille et très vieille conception dravidienne.
Mais l’on n’oublie certes pas que, dans cette conception, Shiva et sa parèdre féminine sont intimement liés.
On le voit cet ensemble d’une extrême cohérence de mythèmes lie tout à la fois le sacrifice du fils incestueux (roi sacré), l’explosion génésique qui s’ensuit marquée du sceau des divinités maternelles de la fertilité (Aphrodite), l’instauration du primat du phallus et de la génitalité au sens freudien du terme dans la vie psychique.
C’est en ce sens que le concept de castration imaginaire prend tout son sens puisque c’est le sacrifice, le démembrement du fils incestueux, qui ouvre la porte de la finitude, de la génitalité et de la capacité vraie à penser (Penser).
Dans la protohistoire c’était déjà ce même sacrifice qui, tout en lavant la souillure (Œdipe-roi de Sophocle), permettait le retour du soleil selon les vieilles conceptions, le retour de la végétation, le retour de la vie et la régénération permettant la fertilité des champs, des bêtes et des hommes.
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Écrits en rapport :
– Des aspects contradictoires du dionysisme.
– Sacrifice du « fils » et orgies.
– Du fantasme collectif de sacrifice du fils et de régénération.
– Du meurtre, de la mort et du sacrifice.