Au tout début de la vie, donc originellement, amour de l’autre et amour de soi sont indissociables.
« Si l’autre ne m’aime pas, c’est que je suis incapable d’être aimé, parce que je suis souillé, entaché, maudit, comment dès lors pourrais-je m’aimer puisque je suis incompétent à être aimé par l’être que j’aime le plus au monde et qui m’a mis au monde ?
Donc je ne puis m’aimer »
Ceci est le fondement de la faille narcissique.
Et on retrouve là le socle de toute maladie dite maladie du narcissisme.
Mais alors pourquoi dans le langage courant, mais parfois plus « spécialisé », nomme-t-on « narcissique » des gens qui justement « s’aiment trop », alors que cliniquement les failles profondes du développement affectif devraient s’exprimer au contraire par un manque d’amour propre !
Peut-être que justement les gens que l’on appelle narcissique dans le langage courant ont été trop aimé par leur mère ou trop longtemps aimé par leur mère.
Ils ont peut-être connu une fusion mère-enfant excessive, un amour maternel massif peu régulé par le tiers paternel.
Ils ont peut-être été en situation d’objet phallique de la mère, donc phallus de la mère. Mais aussi, et c’est là que l’on retrouve peut-être le vieil adage ; les extrêmes se touchent, le trop d’amour voile un manque d’amour comme trop de protection cache un sentiment initial de refus ou de rejet.
Le trop d’amour peut venir démentir ou voiler ou cacher un rejet initial.
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Écrits en rapport :
– De la question fondamentale du narcissisme.
– De la genèse de la pulsion de mort.
– Tyro, ou le chemin allant de la démesure à la dimension solaire.
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