
Le dieu grec Poséidon est dit étymologiquement l’époux de l’idée (poseis eidon) parce qu’il fut marié à la néréide Amphitrite, divinité marine des profondeurs, les néréides étant les filles du dieu marin Nérée.
Le mot même de néréide vient de nerth qui signifie en-dessous.
Poséidon, à ce titre, préside, métaphorise et symbolise parfaitement la remontée des idées à la surface de la conscience.
Il est donc difficile quand on évoque Poséidon et sa femme, la néréide Amphitrite, divinité des profondeurs, de ne pas voir une référence à l’Inconscient.
Et la remontée des néréides des profondeurs abyssales de l’inconscience, le crépitement joyeux correspondant à leur issue à la surface supposée de la conscience active l’imaginaire, force l’entendement et fait évoquer, un peu trop facilement sûrement, le travail sublime de la conscience.
Mais revenons sur l’étymologie de Poséidon (Ποσειδων) et sur les racines poseis et eidon.
Poseis ou Posis est une racine grecque qui signifie « époux » elle est associée au sanskrit Pati qui a pour signification « maître », « seigneur ».
Eido est une autre racine provenant du grec ancien qui renvoi à « terre », « fond », « idée-forme ». Mais plus précisément le terme « eido » provient du grec ancien « εἴδω », qui signifie « voir » ou « percevoir ». Elle est donc liée à la perception visuelle mais, fait extrêmement intéressant, à la perception visuelle corrélée à la question de la connaissance ou de la compréhension.
D’autre part le terme grec « ἰδέα » pour « idée » est lié à eido dans la mesure où il spécifie la connexion entre voir et comprendre.
Nous sommes bien avec Ποσειδων dans le registre de l’époux de l’idée c’est-à-dire de la « maîtrise » de ce qui permet de « voir les idées ».
On est clairement dans le registre des idées qui remontent de l’obscurité de l’Inconscient vers la lumière de la conscience.
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