Il peut s’agir de quelque chose de l’ordre de l’identification à l’agresseur, ou de la fascination des groupes humains pour l’individu qui incarne la force, le courage, l’innovation et la transgression des règles sociales, transgression qui peut justement représenter une forme d’innovation.
Et n’oublions pas que dans l’histoire de l’humanité, ce qui pouvait fédérer les groupes humains s’articulait ou se cristallisait le plus souvent autour des individus incarnant le plus la force brutale et l’agressivité.
Ce qui peut nous renvoyer à l’évocation du père mythique, chef de meute, chef de clan, montrant le chemin permettant la survie au groupe, du clan, de la horde, de la tribu.
Le guide sort du troupeau et s’émancipe ainsi de l’esprit grégaire.
Le troupeau, quant à lui, a besoin d’un berger et ce phénomène peut prendre une ampleur colossale, comme on a pu le voir dans l’histoire récente à côté d’aspects plus spécifiquement religieux, avec le führer, le petit père des peuples, le grand timonier, etc.
La référence à la Toute-puissance d’une figure mythique induit un pouvoir de domination absolu sur l’autre, pouvoir de vie ou de mort, bref pouvoir de fécalisation de l’autre.
Ainsi donc la jouissance sadique anale est manifeste avec ce besoin animal irrépressible de maîtriser totalement l’autre, de le dévorer, de le digérer pour enfin l’expulser.
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Écrits en rapport :
– Repas totémique ou commensalité de déculpabilisation.