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28 décembre 2020  |  By Bernard Caylus In Ecrits récents

Monde féminin, monde masculin et réel, réalité.

Une femme est, certes, plus en phase avec l’environnement, avec le réel.

Elle est plus dans le « monde ».

La maternité lui impose d’être extrêmement attentive aux besoins de son enfant.

On peut également dire qu’une femme est plus dans le double du fait de la gestation et de l’enfantement.

L’attention à l’autre (l’autre étant son enfant) est charnelle.

Elle est extrêmement attentive à l’autre immature qui est un peu elle-même (du fait de la fusion autrefois physique, dorénavant psychique).

Des facteurs physiologiques et notamment hormonaux doivent certainement rentrer en ligne de compte.

L’homme, quant à lui, est également extrêmement attentif et à l’affut mais dans le contexte des bandes armées de chasseurs ou de guerriers dans des ailleurs, des extérieurs hostiles où le but est la mort de l’animal ou de l’ennemi et où le risque est la perte de la vie.

La culture de l’homme se constitue donc dans une sorte d’au-delà, dans le lointain, dans la distance des cavernes ou des foyers symbolisant le monde maternel et enfantin.

La divinité qui émerge du monde des mères est de l’ordre de la Grande Mère, déesse des hommes et des dieux, mais aussi de tout ce qui a vie (végétaux, animaux).

Quant à la divinité des pères elle va petit à petit s’organiser sur le mode d’un dieu masculin symbolisant la distance. Ce sera le dieu de l’ailleurs, le dieu de l’au-delà, le dieu de l’inconnu (ou des terres inconnues), le dieu du diurne ou du jour (Zeus).

L’homme va ainsi passer insensiblement d’une référence à un réel tangible à celle d’un réel plus abstrait (Réalité), c’est-à-dire à l’organisation de processus de pensée se liant de plus en plus à quelque chose de l’ordre de la distance (distance par rapport au monde connu des mères).

L’homme va ainsi incarner ou symboliser le passage du connu à l’inconnu en empruntant de fait toujours plus le chemin de la symbolisation.

Bien sûr les deux aspects fondamentaux de la divinité, issus des mondes maternel et paternel, vont plus ou moins s’harmoniser avec toutefois des fluctuations historiques allant plutôt dans un sens ou dans l’autre sens.

Quoiqu’il en soit, ce qui est de l’ordre de l’amour maternel, le lait et le connu, et ce qui constitue l’univers masculin, le sang, la distance, l’inconnu, vont plus ou moins s’amalgamer en se projetant dans le fait religieux.

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Écrits en rapport :

– Flux Père/Mère, ou parents combinés, monothéisme et Tétragrammaton.

– De l’origine des « idéalisations ».

– Les dieux et leur parèdre.

– Préhistoire et « roue des morts et des renaissances ».

– Du meurtre, de la mort et du sacrifice.

– La symbolique solaire.

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