Et ce concept même de « réalité », dans une acception non restreinte, pourrait impliquer quelque chose de l’ordre d’une singularité temporelle du vécu dans laquelle passé, présent et futur pourraient « coïncider » en un seul point, comme nous l’ont susurré, en d’autres temps, les Muses de la mythologie grecque, et derrière elles, le dieu Apollon en personne.
Ce qui voudrait dire que le « là » en question s’accommoderait mal d’une conception par trop linéaire de la temporalité.
Mais ce qui est essentiel pour réaliser cela, ce « là », est de réussir l’intégration parfaite des éléments épars de la psyché.
Autrement dit il ne faudrait pas confondre ces éléments épars de la psyché, donc non intégrés, avec ce qui se constitue dans l’unité même du « je suis là ».
Et la prémonition et autres éléments de pensée magique ne seraient dès lors que des fragments psychiques émancipés, des empans de « vécus », des éclats de « moi », perdus dans l’océan d’inconscience et qui viendraient « prendre corps » dans la substance même de la dite temporalité.
Ce qui serait bien sûr un leurre.
L’accès à la réalité et donc à la Pensée est rédhibitoire à la terre d’attachement.
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Écrits en rapport :
– A propos du temps de Chronos.
– De l’instant à l’éternité symbolique.
– A propos de Méduse et du problème de la connaissance.
– Persée ou la capacité vraie à penser (Penser).